Volailles

Historique et présentation Ferme des Hauts Roseaux

La ferme des Hauts Roseaux est à l’origine une ferme familiale de 42 hectares sur la commune de Pannecé. Comme beaucoup de fermes dans les années 70 elle s’oriente vers une agriculture productiviste, sous l’impulsion des techniciens de la chambre d’agriculture et de la coopérative qui encadrent les paysans. Époque où le maïs devait être le roi de la prairie, un étang d’un hectare est creusé pour l’irrigation, s’en suivra un bâtiment Industriel pour des veaux de boucherie nourris à la poudre de lait et aux hormones de croissance etc…
Jusqu’à l’année 1985, l’endettement est tel que la ferme est en danger, il faut changer d’orientation mais comment y voir clair ? Le couple de paysans ne s’y retrouve plus, ni dans les produits, ni financièrement. Il décide de remettre tout à plat. Comme beaucoup de paysans de cette époque la vente directe offre des solutions mais il faut tout réapprendre, d’autant que la production de la ferme n’est pas adaptée à la vente directe.

C’est l’aventure, à plus de 55 ans remise en cause complète, le rejet de cette agriculture industrielle donnera l’énergie nécessaire pour une nouvelle orientation, ce sera la production de volailles bio et vente sur les marchés. Pas facile de faire son trou, d’affronter le regard des voisins moqueurs : la bio, la bio c’est quoi ça ? Transformer les bâtiments, acheter un camion (très vieux) pour aller au marché, en gros débarquer de nulle part sans l’appui de la profession ni des structures… Revenir à une agriculture de base qui respecte la terre, les animaux, la vie du sol, cela parait une évidence en 2013 mais à cette époque pas beaucoup de gens y croyaient et, surtout, il ne fallait pas compter ses heures…

Voilà d’où vient la ferme, en 1991 il y a transmission avec la génération suivante mais il reste encore du travail à accomplir pour la stabiliser. C’est donc dans ces années là que nous formons un GAEC à deux d’abord, puis à trois, mais comment financer la reprise ? Les banques traditionnelles ne nous intéressent pas, nous contactons une des premières banques dites alternatives la NEF. Après une rencontre nous ne donnerons pas de suite à leurs propositions mais cela nous donne une idée : et si le sortant jouait les mêmes offices ? C’est à dire nous nous engageons à rembourser le capital existant selon notre trésorerie sans que les échéances soient définies… En 5 ans nous avons remboursés la totalité du capital, en sacrifiant nos salaires. Ce choix nous avons eu la possibilité de le faire car pour chacun d’entre nous un revenu venait de l’extérieur par notre compagne. Le compromis était le suivant : la ferme s’adapte à la vie des enfants, les emmener à l’école, aller les chercher, disponibilités pour les activités du mercredi, en gros le travail de la ferme colle à la vie familiale, cette organisation 22 ans après reste en vigueur. Le développement de la ferme nous a permis de nous donner un salaire régulier et correct depuis les années 2000, après 10 ans d’efforts mais pas de sacrifice nous l’avons fait par choix.

Autre étape importante, en 1996, nous libérons 6 hectares de terre pour permettre l’installation d’un couple de maraichers, un point de vente collectif s’implante aux Hauts Roseaux : Le Wagon. Le Wagon c’est notre base, ce n’est pas qu’un lieu commercial c’est un lieu de débats, d’idées, de projets, d’accueil, etc.

La Ferme des Hauts Roseaux c’est

  • Yann 41ans
  • Bruno 51 ans
  • Michel 60 ans

Agrément Ecocert

  • 6000 poulets bio vendus par an
  • 1200 pintades
  • 1000 canes canards
  • 120 oies
  • 240 poules pondeuses
  • Abattoir à la ferme
  • Cabanes mobiles

Cultures en BIO agrément Ecocert 36 hectares

  • Chanvre
  • Triticale en association avec féverole ou pois
  • Blé de printemps en association avec du lupin
  • Tournesol
  • Maïs grains
  • Parcs à volailles
  • Prairie

Chaque année les cultures tournent sur les parcelles, de plus en plus nous essayons de pratiquer le « sans labour ». Nous fabriquons nos aliments. Et sommes autonome à 70 %. Nous achetons notre aliment démarrage poulets, l’aliment poules pondeuses et faisons fabriquer un complément de notre aliment poulet de chair. L’entreprise qui nous fournis est à Janzé, Edou Breitz ne travaille que des céréales bio.

Vente

  • 20 % wagon
  • 25 % AMAP
  • 55 % marchés : Ancenis, Rezé, Petite hollande

Matériel de la ferme

CUMA (coopérative d’utilisation de matériel en commun) de Pannecé (tracteurs, herse, cultivateur, moissonneuse, etc)
Matériel en commun avec les maraichers (camion).